

"J'ai vu le bus arriver à toute allure dans mon rétroviseur et d'un coup il s'est déporté et je l'ai vu tomber net dans la lagune" nous livre, sous le choc, la conductrice du véhicule qui devançait le bus au moment de l'accident. Un peu plus loin dans l'autre sens, à bord de son véhicule, un autre témoin attestera aussi de la vitesse observée du bus "La vitesse à laquelle ça c'est passé est incroyable, d'un coup, Hop, il s'est comme envolé pour finir par dessus le pont, imaginez vous la vitesse à laquelle il devait aller".
Selon d'autres témoignages concordants, le bus aurait tenté d'éviter sur le pont, une voiture.
Selon notre constat sur place, après une série de survol d'hélicoptères, l'Onu, la Force licorne et les sapeurs pompiers ivoiriens; arrivés sont arrivés peu après l’accident et tentent de sortir de l'eau les passagers du bus engloutis dans les eaux de la lagune. Le délais entre l'accident et l'arrivée progressive de ces derniers s'annoncera sans nul doute fatale pour les passagers prisonniers des eaux.
Pour l'heure nous comptons 4 survivants dont le premier qui, sachant nager, a réussi à briser la vitre et remonter rapidement à la surface tout en replongeant pour tenter de sauver d'autres passagers. Ses efforts permettront de sauver 2 femmes que ce dernier remontra à la surface, épuisé malgré son envie de replonger et continuer seul et ce devant une foule de badauds inactifs postés sur le pont, ses compatriotes en pleine noyade.
Les secouristes plongent actuellement pour tenter de sortir les corps des désormais prisonniers des eaux de la lagune ébriée dont le destin aura été confié à un chauffeur sans nul doute, comme à l'habitude, trop pressé et inconscient de la responsabilité qui lui incombe. "C'est terrible en plus plonger dans la lagune est difficile, les eaux sont troubles donc manque de visibilité et la profondeur à laquelle le bus est tombé contenu du poids de ce dernier rend encore plus difficile notre travail" indique lui aussi quelque peu sous le choc un militaire français de la force licorne à ses côtés un pompier ivoirien ajoutera " Ils sont tous mort à cette heure, que peut on faire d'autre à part repêcher les corps sans nous même risquer notre vie, c'est terrible".
Notons, même si à cette heure aucune estimation du nombre de passagers qui remplissaient le bus est connue voire rendue publique, qu'à ces heures de pointe, les bus de la Sotra sont généralement pleins.
Nul doute, au regard du temps que nous avons passé sur le pont à attendre la remontée des corps par les secours que le bilan mortuaire sera très lourd et ce n'est pas les regards désespérés observés chez la plupart des sauveteurs qui rassureront les familles des victimes.
Notons par ailleurs selon os informations que la vitesse autorisée sur le pont FHB est limitée à 50 km/h pour les bus.
La Côte d'Ivoire est ce vendredi en ces jours de préparatifs de fête nationale, peut être, en attendant de connaitre les véritables raisons, même si le chauffeur risque de faire aussi parti des victimes, une fois de plus endeuillée par l'irresponsabilité ambiante que nous n'avons de cesse de condamner sur Koaci.